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TERRITOIRES CONTRAINTS - Richesses insoupçonnées (2/4) Situation contraites, coupure autoroutière

vendredi 13 octobre 2017, par Alice BRICOUT

SITUATIONS CONTRAINTES
COUPURE AUTOROUTIÈRE

Lotissement Les Vergers-Les Amandiers


L’autoroute, ligne infinie, à la fois frontière et mouvement, est une incision dans le tissu urbain de la métropole.

Le point de convergence des trois centralités de la métropole, Marseille, Aix-en-Provence et Marignane est devenu un réceptacle résidentiel. La ville de Bouc-Bel-Air, entourée de zones industrielles telles que Les Milles, Gardanne et Vitrolles et de la zone commerciale Plan de Campagne, est une de ses « villes dortoirs ».

Comptant 14 000 habitants, cette commune a néanmoins gardé un peu de son caractère villageois, accueillant une population de classe moyenne.

Entre 1965 et 1970, une autoroute est construite pour relier Septèmes-les-Vallons à Aix-en-Provence. Elle coupe les jardins du domaine d’Albertas. La partie à l’ouest de l’autoroute devient alors un verger puis les terres sont vendues et deviennent une ZAC sur lesquelles des lotissements sont construits, de la fin des années 1970 à la moitié des années 1980 : les lotissements Les Amandiers puis Les Vergers. Ces derniers deviennent rapidement communaux.

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L’infrastructure est source de pollution auditive, visuelle, et, bien évidemment, atmosphérique. Mais les habitants « s’en accommode[nt] car c’est pratique pour aller travailler » dans les zones d’activités de la métropole. On remarque ici, le problème d’équipement en automobiles des habitants n’existe pas contrairement aux populations des cités, puisque la voiture est l’élément clef du phénomène de périurbanisation.

Pour contrer la limite autoroutière, une butte anti-bruit a été construite en même temps que le lotissement. Efficace mais insuffisante, elle a été rehaussée en 2005 et le sera encore.

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En outre, l’A51 coupe le lotissement du centre-ville de Bouc-Bel-Air. Pour s’y rendre les habitants prennent « automatiquement la voiture », passant par-dessus ou sous l’autoroute. Quant aux rares piétons, ils doivent aussi emprunter ses franchissements pour se rendre dans la ville.

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Le pont comme le passage ne sont hélas pas adaptés à ce type de déplacement : ils sont dangereux.
A l’entrée du passage, des dessins absurdes alpins et exotiques, tentent de rassurer le piéton mais ne le leurrent pas. A l’intérieur, une double voie pour automobile et deux trottoirs étroits. Au centre, une percée correspondant à la largeur du terre-plein de l’autoroute apporte un rai de lumière.
Plus près du lotissement, le pont est un endroit moins sordide mais bien plus long et compliqué pour aller au centre-ville. Il faut prendre un escalier peu visible, pour arriver sur le pont où l’on retrouve là encore des trottoirs peu larges. On surplombe alors un territoire étranger, dangereux, et où le mouvement est à l’opposé du nôtre, rapide sans dérogation de trajectoire, se déployant sur deux lignes qui ne se rencontrent jamais.

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Ces franchissements possèdent des éléments pour piétons, mais ils sont mal étudiés et vont à l’économie maximale.

Cependant, on ne peut nier l’aspect pratique d’une traversante de la métropole pour aller travailler dans les zones d’activités.


TERRITOIRES CONTRAINTS - Richesses insoupçonnées
Alice BRICOUT - Mémoire de fin d’études - 2016/2017

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